Culture
La 79e édition du Festival d’Avignon ouvre dans trois mois
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Cette 79e édition se tient dans un contexte budgétaire national particulièrement contraint. Mais l’organisation du Festival d’Avignon peut toujours compter sur le soutien de ses mécènes et partenaires. Parmi les soutiens institutionnels, le Département de Vaucluse et sa Présidente Dominique Santoni ont fait le choix de maintenir au même niveau que 2024 toutes les subventions au milieu culturel et ce, malgré les économies à réaliser en 2025. « La Culture, nous en avons besoin plus que jamais. Elle éclaire, interroge, suscite de la réflexion. Elle rassemble et invite au partage. Elle est essentielle. C’est un engagement fort mais c’est aussi une conviction », a réaffirmé Elisabeth Amoros, Vice-présidente du Département déléguée à la Culture, la Culture provençale et le Patrimoine.
La programmation du festival 2025 a été dévoilée officiellement ce mercredi 2 avril. « Je suis toi dans les mots ». C’est par cette pensée du poète palestinien Mahmoud Darwich que Tiago Rodrigues, le directeur du festival, a débuté sa présentation, rappelant aussi l’importance d’être et de vivre ensemble. En cette édition, la langue invitée est l’arabe. Plusieurs artistes venant de Tunisie, de Syrie, du Maroc, du Liban etc., se produiront dans les différents lieux du festival, qui regroupe 42 spectacles cette année, dont la moitié sont des premières mondiales.
Marlene Monteiro Freitas, artiste complice de cette édition
Dès le 4 juillet, le public pourra découvrir en avant-première NÔT, une création de l’artiste complice de cette année, Marlene Monteiro Freitas. Figure majeure de la scène chorégraphique internationale, née au Cap-Vert, elle transfigurera la cour d’honneur du Palais des papes en l’écrin de mois de recherches et de réflexions autour des Mille et une nuits, et de cet intervalle entre le crépuscule et l’aube. Cette atmosphère bleutée se retrouve aussi dans l’affiche du festival.
Mais la programmation 2025 saute d’univers en univers, de sujet en sujet. Tiago Rodrigues, lui-même, met en scène La Distance, qui sera jouée à l’Autre Scène à Vedène, interrogeant la relation et l’amour qui unissent un père et sa fille ne vivant pas sur la même planète. Le texte d’Ibsen Le Canard sauvage s’envolera entre les mains de Thomas Ostermeier jusqu’à l’Opéra d’Avignon. Il y a près de quarante ans, la cour d’honneur du Palais des papes accueillait Le Soulier de satin, la pièce revient incarnée par la troupe de la Comédie française, dans une mise en scène portée par Eric Ruf. Rendez-vous à 22h pour une nuit inoubliable de huit heures.
Une exposition permanente sur l’histoire du Festival d’Avignon
La Lettre de Milo Rau se postera chaque jour dans un lieu différent, tandis que Gwenaël Morin montrera son projet étalé sur quatre années et qui s’intitule Démonter les remparts pour finir le pont. Les spectateurs pourront passer un moment dans le salon d’une femme afghane avec One’s own oom Inside Kabul, ou bien se plonger dans Gahugu Gato, créé d’après le roman « Petit Pays » de Gaël Faye (Prix Goncourt des lycéens 2016). Une unique lecture mise en scène du procès Gisèle Pélicot sera également donnée le 18 juillet au cloître des Carmes.
Au-delà des spectacles, le Festival d’Avignon sera jalonné par 300 autres événements publics et aussi deux expositions. L’une d’elle dénommée « Les Clés du festival » deviendra permanente sur les cimaises de la Maison Jean-Vilar et remontera l’histoire du plus Grand théâtre du Monde. Petits et grands sont aussi invités à l’Heure du conte, le dimanche matin, dans les bibliothèques avignonnaises, en partenariat avec l’Institut du Monde arabe.
Informations et programmation complète sur Festival d'Avignon.
La billetterie ouvre dès le 5 avril, à 11h.