Salon Med’Agri : le Département prépare l’irrigation de demain

Des cours d’eau en alerte : une ressource à flux tendu

• Quatre bassins versants en tension : Haut Calavon,  Lez, Aygues et Ouvèze. 
• Une nappe miocène (la plus importante ressource régionale en eau) du Comtat Venaissin, classée « ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable », qui est également sollicitée pour l’irrigation agricole. 
• Deux grandes ressources en eau, en apparence abondantes et sécurisées, le Rhône et la Durance vont également être impactées par le réchauffement climatique avec possiblement des baisses de débit (de -10 à - 30% d’ici à 2055).

Une multitude de systèmes d’irrigation et d’acteurs

Avec 44 réseaux collectifs et plus de 6 400 points de prélèvements individuels recensés, l’organisation de l’hydraulique agricole est complexe et hétérogène.

Une stratégie départementale fédératrice

La stratégie élaborée par le Département a pour but de définir les lignes directrices de ses aides financières à l’horizon 2028. Elle donne un cadre pour gérer ses subventions et les allouer aux bons projets. Grace à son mode de conception, elle a déjà permis d’initier la nécessaire dynamique d’échange et de concertation avec les acteurs du territoire. De par ses missions (agriculture, eau, incendie), le Département se positionne clairement comme l’animateur du réseau en matière d’irrigation agricole.

Anticiper pour mieux gérer

Le Département souhaite répondre aux besoins futurs en eau de l’agriculture locale. Pour les agriculteurs, l’inquiétude grandit car les précipitations deviennent aléatoires et les ressources rares. Ils dépendent fortement des systèmes d’irrigation et doivent continuer à se moderniser, c’est à dire passer de l’irrigation gravitaire à des canaux sous pression, plus économes. Ceux-ci se développent : six projets sont en cours dans le Nord Vaucluse.

D’autres projets importants d’extension des réseaux d’irrigation sont en cours d’étude, tel que le projet « Hauts de Provence Rhodanienne »  à partir de la ressource Rhône, au Nord Vaucluse (et au Sud de la Drôme).

L’irrigation vauclusienne en chiffres

• 15 à 20 % des terres cultivées en Vaucluse sont irriguées, principalement les vergers et le maraîchage 
• Baisse de 20% de superficies cultivées ces 50 dernières années, dont 40% sur des terres irriguées 
• 45 réseaux collectifs d’irrigation gérés par des Associations Syndicales de Propriétaires (ASA) et une concession régionale gérée par la Société du Canal de Provence
• 345 millions de m³ d’eau prélevés pour l’irrigation (données redevances irrigation 2020, Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse)
• 100 projets de modernisation ou d’extensions de réseaux identifiés à horizon 2028 en Vaucluse pour un montant de 150 M€.