Parcourir le réseau routier départemental du Vaucluse
Un réseau routier très varié
Il est constitué par 2 330 km de routes classées en 3 catégories, en fonction de l’intérêt économique et du trafic :
- itinéraires d’intérêt régional : 443 km dont 75 km de chaussées à 2x2 voies
- itinéraires de développement territorial : 340 km
- réseau de desserte locale : 1 547 km.
Les véloroutes représentent 60 km dont 55 km en site propre (entièrement dédiées aux modes de circulation doux).
Le département de Vaucluse a des zones géographiques très différentes allant de la zone urbaine dense en plaine à la zone montagneuse à vocation touristique principalement, en passant par des zones à dominante agricole. 75% du réseau routier départemental se situe en plaine et 25% en zone de montagne.
Le trafic est lui aussi très différencié, avec des valeurs de moins de 200 véhicules/jour à plus de 75 000 véhicules/jour selon les routes, et de 0 à 4 500 poids lourds/jour.
Les mécanismes de dégradation des chaussées
Les différents types de dégradations
Fissurations, arrachements, nids de poule et autres déformations… Autant de types de dégradations qui viennent altérer les chaussées.
- Usure de surface
Les gravillons se polissent sous le trafic et la chaussée perd progressivement de sa rugosité : perte de drainage de surface de la chaussée, perte d’adhérence des véhicules sur chaussée humide.
- Fissuration de la couche de roulement
Les fissures apparaissent sur la chaussée et s’ouvrent progressivement : pénétration de l’eau, fragilisation structurelle.
- Arrachements et nids de poule
De la matière est arrachée de la couche de roulement, les défauts se creusent et deviennent des nids de poule : stagnation et pénétration de l’eau, progression rapide de l’importance des dégradations.
- Déformations
Le profil en travers de la chaussée se déforme sous le trafic : danger de perte de contrôle de la conduite, pénétration de l’eau si fissuration associée aux déformations.
Causes principales des dégradations
Les deux causes principales de ces dégradations sont l’eau, sous toutes ses formes, et le trafic, notamment poids lourds.
- L’eau
L’eau est l’ennemi n°1 de la route.
En pénétrant les différentes couches de la chaussée, elle va soit déstructurer les matériaux, soit exercer un effet directement destructeur en raison du gonflement lié au gel de l’eau.
Cette eau peut provenir de la surface, d’où l’intérêt vital de l’étanchéité de la couche de roulement. Mais elle peut également s’infiltrer par les côtés si l’assainissement de la plateforme (drainage) n’est pas satisfaisant. Il est indispensable, à tout moment de veiller à la circulation des eaux pluviales le long des routes.
- Le trafic
Le trafic influe principalement sur deux éléments routiers :
- il use les granulats en surface et de ce fait peut entraîner à terme un polissage de ces matériaux et fait baisser l’adhérence ;
- de par le poids du véhicule, la route se déforme et, à la longue, se déstructure. C’est l’une des conséquences majeures du trafic poids lourds.
Pour toutes ces raisons, l’entretien routier doit avoir pour objectif :
- d’assurer l’étanchéité de la chaussée et d’éviter l’infiltration de l’eau,
- de régénérer les qualités d’adhérence des couches de surface,
- de maintenir le niveau de la structure.
Le diagnostic routier
Le Conseil départemental de Vaucluse a réalisé en 2013 un diagnostic complet de l’état des chaussées du réseau routier départemental. Réactualisé en 2020, il a permis d’identifier et de qualifier précisément l’état des routes en les classant par type de dégradations : dégradations de surface ou de structure.
A partir des données déjà recueillies ou restant à recueillir, les services départementaux programment des travaux d’entretien, de sécurisation ou d’aménagement des chaussées. Ces opérations se poursuivent, bien sûr, tout au long de l’année.
Cette programmation annuelle ne s’établit pas seulement sur la seule base de ce diagnostic : les informations remontant en temps réel des agences routières, qui entretiennent les routes au quotidien, sont également très utiles.