Travaux de réfection de chaussée entre Apt et Lourmarin (RD 943)

Le Conseil départemental de Vaucluse a réalisé, au printemps 2021, des travaux sur cette route dont la chaussée, ancienne, nécessitait un renouvellement de sa couche de roulement.

La Combe de Lourmarin, un site remarquable…

La Combe de Lourmarin est une vallée creusée dans le massif calcaire par la rivière Aiguebrun (seul cours d’eau du Luberon), entaillant véritablement le massif du Luberon en deux parties bien distinctes : à l’ouest le Petit Luberon et à l’est le Grand Luberon.

Cette combe, creusée sur un axe nord-sud, débute au sud-ouest du village de Buoux, et se termine peu avant l’arrivée dans le village de Lourmarin, classé parmi les plus beaux villages de France.

Située au cœur du Luberon intérieur, la Combe de Lourmarin est identifiée comme itinéraire de qualité paysagère majeure dans l’atlas des paysages de Vaucluse.

… et une route unique

La route construite dans la Combe, la RD 943, est l’unique voie de passage pour traverser le Luberon et relier le Pays d'Apt au Pays d'Aigues.


Elle fait partie du réseau routier départemental, identifiée comme itinéraire de développement territorial.
Il s’agit en effet d’un axe stratégique pour le développement du territoire, tant sur le plan économique que touristique.


Cette route étroite, qui longe la rivière, est sinueuse et encaissée. Son tracé présente la particularité d’être souligné par de très nombreux murets et parapets (côté ouest) et des talus de rochers, de grande hauteur (côté est). Ces dispositifs nécessitent une surveillance et un entretien réguliers, notamment après intempéries.

La chaussée de cette route était ancienne (plus de 30 ans) et avait fait uniquement l’objet, au fil du temps, de travaux d’entretien courant et/ou de réparations ponctuelles.
Dégradée, elle comportait notamment des déformations, particulièrement entre Bonnieux et Apt : affaissements ponctuels, fissuration généralisée, orniérage.
Ces désordres traduisaient une fatigue de la couche de roulement, et il était temps d’intervenir avant que des désordres plus importants n’altèrent la structure de la chaussée.

Ces dégradations étaient dûes à deux facteurs :

  • Le trafic de cette route qui concentre tous les types d’usagers : véhicules légers, poids lourds, deux roues motorisées, vélos, cars scolaires et touristiques.
    Ainsi, en 2019, le trafic moyen annuel était de 3 779 véhicules/jour dans les deux sens, dont une centaine de poids lourds.
    Ce trafic est marqué par une forte saisonnalité. On peut ainsi constater une pointe à 5 666 véhicules/jour au mois d’août, à comparer avec les 2 282 véhicules/jour comptabilisés en janvier.
    La moyenne annuelle estivale (juillet/août) s’établit à 5 302 véhicules/jour.
  • Sa localisation, en fond de vallée, soumet la route aux aléas climatiques (inondations, gel/dégel…) qui peuvent générer localement des désordres, tant sur la chaussée que sur les ouvrages d’art.
    A titre d’exemple, et pour mémoire, le dernier évènement d’ampleur survenu sur cette route date de 2009 : suite aux fortes intempéries, un mur de soutènement en pierres sèches s’était effondré à l’entrée de la combe, emportant la moitié de la chaussée sur environ 20 mètres. Un pont de secours avait dû être mis en place.

Une intervention devenue nécessaire

Dans le cadre de sa politique d’entretien routier, le Conseil départemental de Vaucluse a réalisé entre avril et juin 2021, d’importants travaux de réfection de la couche de roulement de cette route, sur les communes de Lourmarin, Bonnieux, Apt et Buoux.

La section concernée, qui représente un linéaire de près de 17 km, se situe entre le Chemin de Lauzières sur la commune de Lourmarin et le carrefour avec la RD 943B (giratoire entrée sud) sur le territoire de la commune d’Apt. Cette intervention, qui consistait à renouveler le revêtement de la chaussée, a permis de sécuriser l’itinéraire et d’améliorer le confort de roulement des différents usagers.

Cette route est en effet accidentogène, en raison de son étroitesse, de sa sinuosité et du trafic supporté. Ainsi, pour ne citer que la période 2015/2020, on dénombre près de 5 accidents signalés au kilomètre, très majoritairement matériels.

Les travaux ont consisté à :

  • raboter le revêtement dégradé de la chaussée existante
  • réaliser des purges ponctuelles lorsqu’elles s’avéraient nécessaires 
  • mettre en œuvre une couche de roulement en enrobé de composition spécifique afin de lui offrir une résistance accrue et une adhérence renforcée
  • réparer les murets endommagés.


Le montant de l’opération s'est élevé à 2,8 M€, entièrement financé par le Conseil départemental de Vaucluse.