La forêt départementale de Sivergues

La forêt par essence

«  C’est bougrement perché, Sivergues ! Et perdu au diable ! Ceux qui l’ont bâti, on voit bien qu’ils n’ont pas fait exprès de grimper si haut…  ».

On songe à ces quelques lignes d’Henri Bosco en arrivant jusqu’à ce minuscule village perché du Pays d’Apt, presque un hameau.
C’est vrai, Sivergues se tient en équilibre au bout du monde et la route elle-même a refusé d’aller plus loin… Mais pour les amateurs de pleine nature, c’est un petit paradis.

Il suffit de descendre jusqu’à l’Aiguebrun, cette rivière méditerranéenne qui traverse le Grand Luberon et que l’on atteint au terme d’une marche d’environ 20 minutes.

C’est elle qui donne à la forêt de Sivergues, sa fraîcheur et sa physionomie si particulière.
Les feuillus ici sont légion, l’érosion a fait naître de hautes falaises et c’est souvent à l’ombre que l’on progresse, sous les grands chênes blancs qui occupent les deux tiers de ces 112 hectares de forêt.

On longe aussi, en mosaïques, des garrigues, des pelouses et des espaces de plantation récente.
Après l’incendie de 1979, des terres calcinées ont été reboisées avec des cèdres de l’Atlas, des sapins de Céphalonie et des pins de Salzmann, ce qui offre une agréable impression de dépaysement.

Un petit monde est là, tapi : des Bécasses des bois et les Sitelles torchepot (un petit passereau), le Geai des chênes, très friand de glands qu’il dissémine alentour ou la Fauvette à tête noire, dont le chant peut être confondu à celui du rossignol ou du merle.

On y trouve aussi une espèce rare de papillon : l’Apollon, aux ailes jaune paille mouchetées de taches noires et rouges. Et attention : en marchant le nez en l’air, ne pas écraser la Fraxinelle (espèce protégée), une fleur dont les feuilles ressemblent à celles du frêne et qui dégage une odeur de citron.

 

• Site non équipé
• Sentier
• Non accessible aux personnes à mobilité réduite

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