La Garrigue
Les trésors de la Durance
La garrigue, si familière aux amoureux de la Provence, tire son nom du Chêne kermès et elle évoque, à tort, un espace aride voire désertique.
Il suffit pour s’en convaincre de se rendre sur le site de la Garrigue de Mérindol et ses 55 hectares désormais classés en Espace Naturel Sensible.
André Gide aurait succombé aux charmes de ce territoire, lui qui écrivait : « Les bouquets de Cistes pourpres ou blancs chamarraient la rauque garrigue, que les lavandes embaumaient.
Il soufflait par là-dessus un air sec, hilarant, qui nettoyait la route en dépoussiérant l’alentour. (…) ».
Car on y trouve de très nombreuses variétés de plantes, dont certaines sont typiques des zones chaudes et poussent souvent sur le littoral. Et on y respire mille parfums comme celui du Pistachier térébinthe aux fruits rouges et à l’odeur si caractéristique, au milieu des Cistes cotonneux et du romarin.
On peut y trouver aussi une des espèces les plus rares de France : la Garidelle fausse nigelle qui germe à l’automne et offre de toutes petites fleurs en étoile.
Au fil de la marche, on peut croiser des Lézards ocellés, des Tortues cistudes ou l’Aigle de Bonelli, discret et pudique.
Plus rare, la Pie grièche grise ou à tête rousse niche par là, tout comme la Fauvette à lunettes, joli passereau au pourtour des yeux sombre.
Il est conseillé d’emporter des jumelles, de se munir de bonnes chaussures car si le terrain est facile, on se laisse prendre par l’incroyable diversité de l’avifaune et de la flore. Et on marche, on marche… sans se lasser.
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