Bonnieux, Lacoste, Ménerbes, Puget-sur-Durance
La forêt des cèdres - Des géants venus de l’Atlas
Ce souci d’accueillir chacun est poussé dans les moindres détails puisque même les panneaux pédagogiques sont à hauteur de fauteuil, traduisant la volonté de partager avec tous, la beauté rare des lieux. Pas de risque non plus d’un torticolis le nez en l’air vers les cimes : à l’ombre des grands arbres, dans les clairières, partout où le soleil glisse ses rayons, on trouve une infinie variété de plantes. La précieuse Orchys de Bertolon, les iris nains, les joubarbes ou le Genêt de Villars ponctuent de jaune la nature environnante. La bonne idée est d’y venir en famille, muni d’un pique-nique, en se fixant comme objectif la découverte de la vue depuis le belvédère du Portalas, dominant la basse vallée de la Durance. Le parcours se fait aisément en une heure trente, mais on prend le pari : vous y resterez plus longtemps, à l’ombre des grands cèdres.
« On peut s’interroger sur la présence de ces cèdres, dont les graines venues du Maroc et d’Algérie ont été semées au XIXème siècle. Pourtant, on a retrouvé des pollens qui établissent qu’il y avait déjà des cèdres en Vaucluse bien avant ! On ne raisonne pas là à l’échelle humaine mais à l’échelle géologique, soit il y a très longtemps. Les cèdres qu’on peut admirer aujourd’hui sont non seulement beaux mais utiles car on les utilise, dans le cadre d’une gestion raisonnée de la forêt, en bardages, en décoration, en construction… »
Jérôme Guyot, responsable de l’unité territoriale Luberon, Monts de Vaucluse, Office National des Forêts.