Auditorium Jean Moulin - Le Thor
Agnès Jaoui : « J’avais envie de chanter en français »
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On vous a déjà entendu chanter des musiques latines, surtout en espagnol ou en portugais. Là, c’est la première fois que vous chantez en français…
Oui c’est mon quatrième disque et c’est la première fois qu’il est totalement en français. Ça fait un moment que j’avais envie de chanter en français. Mes musiciens aussi. J’ai apprivoisé la langue. Il a fallu inventer, créer et trouver comment faire sonner les mots en français. Quand je chante dans une autre langue, je me sens un peu déguisée. Là, je suis plus mise à nu, il n’y a pas d’apparat.
Cela laisse entrevoir un concert plus personnel, plus intime à l’Auditorium du Thor ?
Il sera probablement différent. Je suis en résidence à l’Auditorium du Thor la semaine qui précède le concert. On va finaliser tout ce qui touche à la création de spectacle. Le concert au Thor sera la première date de la tournée. Je serai entourée de mes musiciens qui sont là depuis le début Fernando Fiszbein et Roberto Gonzalez Hurtado, et d’un nouveau venu, le violoncelliste Olivier Koundouno. J’ai déjà chanté en 2022 au Thor et cela s’est très bien passé. C’était une date joyeuse, et on a été très bien accueillis. (…) J’aime que les concerts restent chaleureux. Que les gens soient plus heureux après. Que l’on chante et que l’on danse ensemble.
Le Thor est une ville à côté d’Avignon, dans le Vaucluse. Est-ce que vous connaissez la région ?
Je connais bien la région, ne serait-ce parce que mon frère vit dans le Luberon depuis une quinzaine d’années. Je viens très souvent. J’y allais déjà bien avant. C’est une région magnifique. J’ai de l’affection pour de nombreux villages et villes de cette région. J’ai aussi tourné pas loin, dans les Alpilles, le film « Parlez-moi de la pluie ».
Pour en revenir à votre nouvel album « Attendre que le soleil revienne », comment l’avez-vous bâti ? On dirait presque un carnet de bord ou des conseils d’une mère à sa fille…
C’est exactement ça. A la fois, j’y ai mis des impressions, des réflexions du moment comme quitter Paris ou des instantanés comme dans « Un taxi pour La Marsa ». Ce sont des choses que je ressens, que j’ai envie de dire et de transmettre aussi, notamment aux jeunes filles qui viennent souvent me voir. Toute une génération fait partie de mon public.
Vous êtes également réalisatrice, comédienne, auteure… Vous avez eu une grosse actualité il y a quelques semaines…
J’ai sorti un livre en septembre qui se nomme « La Taille de vos seins » chez Grasset. Il y a également un film sorti en septembre qui se nomme « Ma vie ma gueule » de Sophie Fillières où je joue. Avec le disque, ce sont trois œuvres dont je suis très fière.